PROGRAMMES
FEST - RESIDENCE 2025

Pour cette nouvelle résidence, les membres de l’Ensemble Astrolabe poursuivent leur chemin musical en faisant dialoguer les styles et en réinventant les répertoires. Avec Fest, l’ensemble propose un voyage musical entre Salzbourg et la Bretagne. A partir d’une oeuvre de Léopold Mozart (le père du célèbre Wolfgang), Le Mariage paysan, inspirée des mélodies festives qu’il aurait entendues à un mariage dans la campagne de Salzbourg, les musiciens et musiciennes se sont ainsi amusés à imaginer ce qu’aurait entendu ce compositeur s’il avait assisté à un mariage dans les Côtes d’Armor. Avec la complicité du sonneur Jordane Guilloux et du duo de chanteuses Les Soeurs Udo, l’Ensemble Astrolabe propose un moment unique à rencontre des répertoire classiques et traditionnels, où passé et présent s’entrelacent dans une fête musicale vivante et pleine de surprises.
Note d’intention
Avec Fest, nous avons souhaité faire dialoguer deux traditions musicales qui, bien que séparées par le temps et l’espace, se répondent : celles d’un monde rural où la musique est un acte social, collectif, enraciné dans la vie.
En choisissant de croiser Le Mariage des Paysans de Leopold Mozart avec des airs et danses issus du répertoire traditionnel de Haute-Bretagne, nous ne cherchons ni à forcer l’union ni à effacer les différences. Au contraire, nous avons voulu les faire coexister dans leur singularité, en mettant en lumière les points de rencontre : la vitalité des rythmes, l’humour, la place centrale du corps (danse, souffle, pulsation), et surtout, le rôle de la musique et du chant dans le tissu social hier et aujourd’hui.La musique classique ici n’est pas un style figé, mais un langage vivant, inventif, souvent nourri d’éléments populaires.
La musique bretonne, de son côté, continue d’évoluer, portée par la mémoire orale, la transmission, et une profonde capacité à rassembler.Ce projet est aussi une réflexion sur ce que signifie “faire fête” ensemble : au-delà des siècles, au-delà des styles, la noce reste un moment d’excès, de mouvement, de transformation. En tissant ces liens musicaux, esthétiques et géographiques, nous espérons faire entendre non pas une reconstitution, mais une création vivante à partir de traditions partagées.Les musiciens et musiciennes de l’Ensemble Astrolabe

Les Soeurs Udo
Erell et Enora Udo n’ont pas eu à chercher longtemps pour se trouver… Et pour cause, elles sont sœurs ! Issues d’une illustre famille de chanteurs, c’est tout naturellement qu’elles poursuivent la tradition familiale.Originaires de Caurel dans le Centre Bretagne, elles sont connues pour le chant à répondre de Haute Bretagne du terroir Loudéac sur les scènes de fest-noz. Elles incarnent l’esprit et la profondeur du patrimoine oral de leur terroir que ce soit le répertoire dansé ou à écouter.
JORDANE GUILLOUX
Cornemuses
Joueur de cornemuse sophistiquées tel que le uilleann pipes, le smallpipes et la cornemuse écossaise, Jordane Guilloux, originaire de la région de Saint Brieuc, trouve son équilibre entre le répertoire breton, écossais et irlandais.
En 2015, Jordane a été invité pour le Gordon Duncan Memorial dans le cadre du Piping Live à Glasgow. Après un an de formation, il a intégré le collectif Kreiz Breizh Akademi 7 "HED" sous la direction artistique d'Erik Marchand. La même année, il collabore au uilleann pipes avec Jean-Pierre Van Hees, virtuose de la musette baroque. Ils proposent quelques concerts autour du répertoire de Turlough O'Carolan ainsi que de contredanses baroque.
Depuis quelques années, Jordane pratique la musique de couple avec Yann Ewen L'Haridon en cornemuse écossaise et bombarde. Il est aussi membre actif et contribue à l'écriture musicale du bagad de Pommerit-le-Vicomte.
Professeur de ces cornemuses, il obtient le diplôme national professionnel de musicien ainsi que le diplôme d'état au Pôle supérieur de Rennes. Il enseigne au sein de l'association SKV à Saint-Brieuc , à Mûr-de-Bretagne, à l'école de musique de Carhaix ainsi qu'à Sonerion (fédération des bagadoù en Bretagne).

SYMPHONIES ITINERANTES
PROGRAMME
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Ludwig Van Beethoven - Symphonie n°1 en ut majeur op.21,, arrangement issus du recueil "Collection de sinfonies de divers auteurs arrangées à moyen orchestre" de Carl Friedrich Ebers (1818)
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Wolfgang Amadeus Mozart - Symphonie n°3 de Mozart en Mi bémol majeur KV18
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Joseph Haydn - Symphonie n°10 en ré majeur Hob.1:10
En 1800, Beethoven a trente ans et est déjà un compositeur reconnu pour ses œuvres de musique de chambre. Mais à la création de sa toute première symphonie, cette dernière reçoit un accueil mitigé, jugée trop originale, voire désordonnée. A chaque époque, celles et ceux qui cassent les codes et cherchent de nouvelles voies, qu’ils soient compositeurs ou stars du rock, ont souvent interpellé, inquiété, mais aussi enthousiasmé leurs contemporains. Les musiciens de l’Ensemble Astrolabe, proposent de s’intéresser à ce qui a fait l’avènement de ces figures à travers trois œuvres de jeunesse de Beethoven, Mozart et Haydn, dans un format inédit.
On leur préfère parfois les grandes symphonies de la maturité, mais les œuvres de jeunesse ont ceci de touchant qu’elles sont pleines de promesses, de vivacité et possèdent déjà tous les ingrédients qui feront le succès de leurs créateurs. C’est le cas de la Symphonie n°1 de Beethoven, directe héritière de son Septuor. A l’époque, arranger des pièces symphoniques pour des formations réduites était une manière de les jouer dans de plus petits lieux avec les musiciens disponibles. C’est ainsi que vous découvrirez cette œuvre dans un arrangement de Ebers, qui exploite ainsi les timbres et les sonorités des instruments, qui se retrouvent alors dans des rôles de solistes et nous font entendre cette symphonie d’une toute autre manière. Autre éclat de jeunesse, c’est sûrement un Mozart espiègle, qui reprit une symphonie écrite par Karl Friedrich Abel et remplaça les hautbois par les clarinettes, si bien que pendant longtemps, les sources ne permettaient pas de savoir qui l’avait réellement composée. Comme un clin d’oeil aux facéties du jeune Wolfgang, les musiciens de l’ensemble Astrolabe ont eux aussi remplacé les hautbois par des clarinettes dans la symphonie de Haydn, pour une interprétation inédite.
Alors que rester jeune est une préoccupation si contemporaine, que peuvent encore nous dire à ce sujet les jeunes Ludwig, Wolfgang et Joseph ?
musicien.nes
Ugo Gianotti, Federica Basilico - Violons
Morag Johnston, Anne-Claire Ferragu - Altos
Bertille Mas - Violoncelle
Lucca Alcock - Contrebasse
Théo Couillez, Lauriane Maudry - Clarinettes
Cyril Vittecoq, Théo Suchanek - Cor

Un projet pour le territoire
Notre démarche d'exploration musicale et artistique s'inscrit donc dans une volonté de désacraliser cette musique en proposant une alternative aux versions pour orchestre symphonique. A travers cette démarche, nous souhaitons également pouvoir proposer des pièces reconnues du répertoire tout en restant accessibles et au plus près du public, nous ouvrant aussi bien à des salles de spectacle qu’à des lieux qui ne pourraient pas accueillir un orchestre en grande formation. Après un temps de résidence à l’automne 2024, ce programme est amené à tourner dans les communes des Côtes d’Armor à partir de l’été 2025.
SUITES DE DANSES

presentation
Programme :
Oeuvres de Vivaldi, Telemann, Geminiani, airs traditionnels bretons, irlandais et écossais.
A PROPOS :
Avec "Suites de Danses", l'Ensemble Astrolabe sort des sentiers battus en proposant un programme à la rencontre des cultures et des esthétiques : un voyage à travers le temps et l'Europe en explorant les suites de danses.
Gavotte, bourrée, sarabande, passepied, gigue.... Ces danses, organisées en suites, se formalisent à la Renaissance et seront largement exploitées par les compositeurs à l'époque baroque. Les compositeurs au programme, Vivaldi, Geminiani et Telemann, en ont intégré les codes pour enrichir leurs compositions, donnant naissance à leur suites pour orchestre. Ces noms de danses résonneront également d'une manière particulière pour les amateurs de musique bretonne.
A travers ce programme, nous avons souhaité permettre la rencontre joyeuse et ambitieuse entre la musique baroque et les musiques traditionnelles, et rendre hommage à la richesse des musiques à danser, de l'Ecosse à l'Italie, en passant par la Bretagne et l'Allemagne. Tout y est histoire d'héritages, de rencontres et d'inspirations mutuelles.
A l'occasion de ces concerts, les musiciens de l'Ensemble Astrolabe invitent Jordane Guilloux, sonneur briochin de cornemuse et de uillean pipes à se joindre à eux.
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septuors et octuors
Ces programmes s’inscrivent dans la volonté de mettre en miroir de grandes oeuvres du répertoire avec des oeuvres de compositeurs moins connus, tout en explorant le répertoire pour septuor et octuor sur instruments d’époque. Ils peuvent être envisagés individuellement ou comme un cycle, et amenés à s’enrichir de nouveaux programmes et de nouvelles oeuvres.
SCHUBERT / WITT
Programme :
- Franz Schubert - Octuor en Fa majeur D.803
- Friedrich Witt - Septuor pour cordes et vents en Fa majeur
A propos du programme
Pour l’année 2022-2023, nous souhaitons poursuivre l’exploration musicale en nous intéressant à l’Octuor de Franz Schubert, composé en 1824, mis en miroir avec le Septuor pour cordes et vents de Friedrich Witt, composé en 1817.
Cette démarche poursuit notre volonté, comme l’année précédente, de mettre en relation une œuvre d’un compositeur connu du grand public avec une œuvre d’un compositeur de la même époque qui a été, selon nous, injustement oublié. Ce programme est également une manière de pousruivre l’exploration de la formation musicale en septuor, déjà initiée en 2021 avec l’interprétation des septuors de Beethoven et Berwald.
Nous avons conçu ce second programme en continuité avec le premier, car les deux oeuvres de Schubert et de Witt constituent l’héritage du septuor de Beethoven. En effet, l’oeuvre de Schubert est un hommage à la pièce de Beethoven de manière très assumée, tout en représentant une forme de modernité pour l’époque. La pièce de Witt quant a elle, est également inspirée de celle de Beethoven mais s’inscrit plus dans la tradition et dans les codes de la cour de Bavière. Enfin, cette formation instrumentale est aussi une manière de découvrir les timbres des instruments qui la composent et préfigurent l’avènement de la forme symphonie telle qu’on la connaît aujourd’hui.
L’intérêt de cette démarche est multiple. D’un point de vue musical, cela nous permet d’explorer en profondeur une époque plutôt que de s’arrêter aux grandes pièces du répertoire. L’intérêt est aussi pédagogique, car cette démarche permet aux spectateurs d’entendre des pièces ou des compositeurs qu’ils connaissent peut-être déjà sous un angle nouveau, tout en les intégrant dans un contexte historique et culturel plus vaste, afin de créer des passerelles entre le passé et le présent.
AUTOUR DE BEETHOVEN ET BERWALD
Programme :
- Grand Septuor de Franz Berwald
- Septuor pour cordes et vents de Ludwig Van Beethoven
A propos du programme :
Ce travail résulte de la volonté de mettre en miroir une oeuvre connue du répertoire avec une oeuvre selon nous injustement oubliée. Composé à Vienne en 1799-1800, le Septuor de Beethoven peut sembler être au premier abord une oeuvre très classique, mais elle annonce néanmoins les évolutions stylistiques à venir. Écrit dans le style des sérénades et divertissements classiques tel qu’a pu en composer Mozart, l’oeuvre se compose de six mouvements, qui font chacun la part belle aux différents instruments. On y trouve les quatre mouvements de la symphonie classique (vif-lent-menuet-finale) avec, en plus, l’ajout d’un thème populaire varié et d’un scherzo. Le mélange de grandeur et d’intimité, de virtuosité et de légèreté a fait le succès du Septuor à tel point que Beethoven se plaignait que cette oeuvre faisait de l’ombre à ses oeuvres plus « sérieuses ». Cette popularité amènera plusieurs compositeurs, comme Spohr, Schubert et Berwald à composer pour de grands ensembles de musique de chambre.
Compositeur et violoniste suédois, Berwald fait partie des musiciens influencés par le septuor de Beethoven. Il compose son propre septuor en 1828, un an avant de partir à Berlin où il espère poursuivre une brillante carrière de compositeur. Il n’en sera rien et il se reconvertira dans plusieurs types de métiers, sans cesser pour autant de composer. Son oeuvre ne sera véritablement reconnue qu’au XXème siècle, surtout en Suède.
Néanmoins, dire que son Septuor est simplement une pâle copie de celui de Beethoven serait une grande injustice. En effet, la formation est la même mais la musique est très différente. L’évolution du langage musical en 28 ans est flagrante puisque l’expressivité des thèmes est soutenue par le lyrisme des instruments. La transparence de l’écriture et la fusion des timbres entre cordes et vents propre à Berwald font de cette pièce une oeuvre qui mérite d’être reconnue en tant que telle et pas seulement comme une curiosité musicale.








































